Comment aider vos enfants à consommer plus de fruits et légumes frais?
Vous êtes soucieux d’apporter à votre enfant une alimentation saine, variée et équilibrée, riche en fruits et légumes frais. Vous vous heurtez parfois à des refus? Voici quelques astuces pour aider votre enfant à appréhender de nouvelles saveurs et à prendre, dès le plus jeune âge, de bons réflexes alimentaires. Première vertu à développer (chez les parents) : la constance. L’apprentissage se fait sur la durée. Ne vous découragez pas ! Autre vertu pédagogique majeure : montrer l’exemple ! Faites le point sur votre propre alimentation.
Préparez le terrain : la variété au menu
Si vous allaitez, sachez que votre lait se parfume au gré de ce que vous
consommez ; plus votre alimentation est variée, plus celle de votre enfant aura des chances de l’être plus tard. Il aura déjà “goûté” une belle variété de saveurs.
Diversifiez l’alimentation de votre bébé sans trop tarder (6 à 9 mois) avec des légumes cuisinés “maison” et adaptez la texture de la préparation : en purée et en soupe pour commencer.
La variété des goûts, appréhendée dans le plus jeune âge, sera un bon atout pour la suite ; un enfant peut refuser momentanément certains aliments mais les ayants déjà goûtés, il est fort probable qu’il en reprenne la consommation par la suite, ce petit épisode de refus passé.
Dans un premier temps, présentez les légumes et/ou les fruits un par un avant de les combiner ou de les associer à d’autres aliments. Ainsi, l’enfant pourra bien différencier le goût de la carotte, de la courgette, etc. Un aliment bien identifié, bien connu, restera au répertoire des goûts de l’enfant, même s’il le refuse pendant une petite période.
Quand la nouveauté fait peur
Depuis la diversification alimentaire, votre enfant mange de tout. C’est réjouissant.
Mais, à partir de ses deux ans, votre petit refuse, rejette son assiette, trépigne devant ou boude à table.
De plus, il ne veut pas goûter de nouveaux aliments. Pas de panique ! Environ trois quart des enfants passent par ce stade.
Quelques astuces pour l’aider à dépasser sa néophobie alimentaire
– Proposez patiemment au moins 8 fois le même aliment : plus on consomme, plus on aime.
– Présentez de petites quantités : d’abord juste une cuillerée, sans insister davantage et toujours sous la même forme de façon à ce que l’aliment soit plus facilement identifié.
– Dégustez devant l’enfant les aliments refusés : par mimétisme, il sera incité à les goûter à nouveau. – – Essayez autant que possible amener l’enfant à s’exprimer sur les raisons de son rejet : la saveur, la texture, la température, etc. Vous pourrez ainsi mieux adapter la préparation du légume et/ou du fruit au plus proche de ses préférences.
– Alternez un mets spontanément apprécié (et bien connu) avec un mets nouveau et/ou momentanément refusé.
– Et surtout, restez zen ! Ce n’est qu’un passage. Le moment du repas doit rester un bon moment, tranquille, en famille.
Lui faire découvrir un nouvel aliment
Un peu de culture !
Quand vous avez un peu de temps, expliquez à votre enfant l’histoire du fruit ou légume : son nom, où et comment il pousse (dans ou sur la terre, sur un arbre ou un arbuste…).
Des expériences sensorielles
Développez le plaisir de déguster un légume ou un fruit en faisant appel aux 5 sens : je le regarde, je le sens, je le touche, je le goûte et j’écoute le bruit dans la bouche. Ça croque, ça croustille, ça fond, c’est doux, c’est sucré, c’est salé… Plus l’enfant s’exprime sur ce qu’il ressent, plus il s’approprie ses sensations, plus il développe sa curiosité en termes de goûts.
De la couleur et de la variété
Un bon repère pour composer une assiette appétissante et équilibrée : plus le contenu de l’assiette est coloré et varié, plus il aura de chance d’être apprécié. La variété des couleurs est également un bon gage de de la diversité et complémentarité en vitamines (et autre micro nutriments bénéfiques). L’esthétique, l’aspect des aliments est également très important pour les enfants, car attrayant et favorise donc l’appétence. Soignez autant que possible la présentation de l’assiette. Certains enfants n’aiment pas les mélanges : séparez bien les aliments dans l’assiette.
Une approche ludique : combien j’en mange ?
Aidez l’enfant à compter les fruits et légumes qu’il a mangé dans la journée (à la maison et à la cantine). Il prend ainsi conscience que les fruits et légumes sont présents à chaque repas et s’habitue à les consommer.
Exemple
Au petit-déjeuner : un fruit pressé, un fruit à la coque, à croquer…
Au déjeuner et au dîner : une crudité en entrée un légume en accompagnement et un fruit cru ou en compote en dessert.
Au goûter : un fruit pressé et/ou un fruit à croquer.
En cuisine : l’envie de faire comme les grands
Impliquez votre enfant dès que possible dans la préparation du repas : presser une orange, mélanger une salade de fruit, laver les radis, positionner les rondelles de pommes sur une pâte à tarte, couper des légumes, ôter les pieds des champignons, effeuiller les endives, etc. Veillez à lui confier des tâches adaptées à sa motricité et à lui proposer, durant la préparation, de goûter les fruits et/ou les légumes qui peuvent être consommés crus.
Parfois l’achat d’un petit tablier de chef avec une toque peut l’aider à s’intéresser à la cuisine, à se mettre dans le rôle.
Plus il prépare avec vous, plus il dégustera ses « petits plats » avec envie et fierté !
Modes de dégustation : quelques astuces
La forme liquide est bien appréciée : jus, soupe, smoothie. Précisez à l’enfant quels légumes ou quels fruits se cachent dans la boisson. Pour rendre une soupe plus appétissante : proposez en libre-service (sous contrôle quand même !), quelques croûtons, du gruyère râpé et un peu de crème légère.
La soupe à la paille ! Votre petit boude son assiette de soupe ? Servez-lui dans un mug avec une paille.
Manger avec les doigts en mode trempette ! Préparez des dips de légumes (bâtonnets de carotte, de concombre, feuilles d’endive, mini-bouquets de chou-fleur, etc.) à déguster avec une sauce au fromage blanc et aux herbes fraîches. Côté fruits : émincez des fruits à tremper dans une compote, un fromage blanc sucré au sucre vanillé.
Les bonnes associations
Un nouvel aliment a plus de chance d’être accepté en présence d’un aliment connu et apprécié.
Associez les légumes à des pâtes : tagliatelles de légumes (courgettes ou carottes), petits champignons frais sautés, bouquets de brocoli, etc.
Pensez aux tartes, aux quiches et aux pizzas où il est très facile d’y glisser des petits légumes : du poivron, des tomates, de l’artichaut, des champignons, des courgettes, de la mâche ou du cresson.
C’est gratiné ! Les légumes cuits n’ont pas un grand succès ? Passez-les quelques minutes sous le gril du four avec un peu de fromage râpé.
Les purées ont toujours beaucoup de succès : osez les purées de céleri (associé à de la pomme), de panais, de potiron (potimarron, buttenut, etc.), d’aubergines, de courgettes, etc., qui peuvent dans un premier temps être associées à une purée de pommes de terre. Petit à petit, changez les proportions de façon à ce que le légume domine.
Les compotes “maison”, moins acidulées que le fruit cru, ont la côte : la compote de pomme (souvent le premier fruit avec la banane à entrer dans l’alimentation des petits) permettra de faire découvrir en douceur de nouvelles saveurs (rhubarbe, mangue, etc.).