Tout savoir sur la châtaigne
Botanique
Comment ça pousse ?
- L’hiver, après la récolte, les sols sont nettoyés pour éviter leur contamination. Bogues vides et châtaignes restées au sol sont brûlées ou ingérées par les troupeaux. Les arbres sont élagués : les branches peu productives ou malades sont coupées.
- Au printemps, des branches d’arbres sauvages ou récemment coupés, sélectionnés pour leur résistance, sont greffées pour créer de nouvelles espèces nobles.
- La pose des filets en été permettra la saison venue de ramasser plus facilement les fruits, spécialement dans le cas de terrains très pentus.
- La récolte des fruits, de la mi-septembre à la fin octobre, démarre dès leur chute au sol. Elle se fait le plus souvent à la main, mais tend depuis peu à se mécaniser.
- Après le ramassage :
- Les châtaignes passent au pré-trempage et au tri. Les fruits percés et abîmés sont jetés.
- Elles sont ensuite séchées, soit quelques minutes en soufflerie tiède, soit sur claies pendant 2 à 5 jours.
- La conservation avant mise en vente se déroule en chambre froide ou en atmosphère contrôlée, la richesse en sucres du fruit le rendant particulièrement fragile.
Un peu d’histoire
Arbre nourricier, le châtaignier a traversé le temps et l’histoire des hommes.
Le châtaignier est présent depuis des millénaires sur Terre et y prospère depuis l’ère tertiaire. Si l’espèce faillit disparaître pendant l’ère glaciaire, elle fut vite réimplantée par l’homme qui considérait le châtaignier comme un arbre nourricier, fournissant à la fois des fruits pour l’alimentation et du bois pour l’ameublement.
Le pain des montagnards
Surnommé « arbre à pain », le châtaignier est principalement cultivé dans les régions montagneuses, dans lesquelles les plantations céréalières sont compliquées, voire impossibles (Corse, Cévennes, Auvergne, etc.). La châtaigne, ou « viande du pauvre », compose alors l’aliment de base des repas des plus humbles. Un comble quand on sait qu’elle accompagne aujourd’hui les repas de fêtes.
Des espèces menacées
Au XIXe siècle, l’exode rural massif combiné à la maladie de l’encre (qui nécrose les racines de l’arbre) marquèrent le déclin des châtaigneraies françaises. Mais ce dernier fut vite enrayé par la création de variétés hybrides, nées du croisement avec des variétés asiatiques, plus résistantes aux maladies. La maladie du chancre affecte également les plantations ainsi que, plus récemment, le cynips du châtaignier, insecte étendant progressivement ses ravages depuis le sud-est de la France.
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